SOC9001 gr. 030 Automne 2024


SOC 9000 Théories et débats
Sociologie politique, écologie et sociétés:
éclairages sur les enjeux émergents d'un monde incertain
Automne 2024, UQAM

Enseignante :   Louise Vandelac    Téléphone : cell : 514-839-0130    Bureau : PK 2430- (Prendre rendez-vous par courriel) : vandelac.louise@uqam.ca

Enseignant:   Frédérick Guillaume Dufour Téléphone : (514) 987-3000 poste 701  Bureau : DS-1610 (Prendre rendez-vous par courriel) Courriel : dufour.frederick_guillaume@uqam.ca

 
La dégradation accélérée du climat et de la biodiversité, contribuant aux dépassements des limites planétaires, tout en multipliant et en aggravant les évènements météorologiques majeurs et leurs conséquences en cascades, sont désormais au cœur de la vie politique au point de nous forcer à en revoir les paramètres mêmes.
 
Ces bouleversements globaux, qui menacent, déjà, six des neuf limites planétaires, menacent l’habitabilité même de la planète terre. S’ils sont inhérents aux sociétés du risque depuis bien longtemps, l’accélération et l’amplitude de leurs manifestations et des crises qu’ils engendrent, contractent l’espace-temps qui permet de les appréhender, d’y réagir et de coordonner des réponses susceptibles d’être adéquates, tant au plan régional et national, qu’international.
 
Pourtant, en dépit de l’urgence de prendre la pleine mesure de ces enjeux, pour tenter d’y répondre ou du moins pour gagner un peu de temps, force est de constater que les analyses et débats allant du « développement durable », à « l’économie verte », à la « transition écologique », à la décroissance, à l’effondrement ou collapsologie, pour n’en citer que quelques-unes, peinent à témoigner de la complexité des enjeux traités et à offrir des stratégies significatives de mise en œuvre.
 
En outre, au-delà d’une préoccupation bien légitime quant aux effets possibles de politiques plus soucieuses d’écologie sur l’économie, l’emploi et les modes de vie, on assiste également à diverses formes de déni face à l’érosion accélérée du climat et de la biodiversité, qui s’inscrit dans une remise en question plus large des démocraties libérales.
 
Ainsi, les difficultés à répondre à l’ampleur de ces dégradations et à leurs impacts sur la vie quotidienne, sur le lien social, voir sur la santé, sont amplifiées et accélérées par un ensemble de phénomènes caractéristiques des transformations socio-politiques des 20 dernières années, qui, parfois qualifiés de populisme, de dé-démocratisation, de post-vérité et/ou de remises en question des autorités épistémiques, seront au cœur de ce séminaire. Il est en effet important et urgent, de réfléchir à l’articulation de ces phénomènes et à leurs multiples implications sociopolitiques, socioéconomiques et socioculturelles.