Ce cours offre une introduction à l’analyse politique. Pour ce faire il se penche sur deux théories qui s’opposent sur la question de la nature de l’État démocratique dans la société capitaliste. Tandis que la théorie pluraliste (ou libérale) soutient que cet État est véritablement démocratique et, d’ailleurs, la seule démocratie possible dans le monde réel, la théorie marxiste affirme que, sans être une dictature cachée, il est un outil d’oppression qui défend la dominance sociale et politique de la bourgeoisie (la classe des gros possédants).

L’affrontement de ces deux théories, ainsi que l’examen de certains aspects concrets de notre système politique, nous permettra de tester la validité respective de ces deux théories et de jeter de la lumière sur la question de la neutralité en science politique.

En plus d’un apprentissage à l’analyse du politique, ce cours se donne comme but de cultiver chez les étudiantes et les étudiants une attitude critique envers la discipline de science politique ainsi qu’envers notre système politique.


Structure du cours

Le cours sera divisé en deux parties:

1. La première partie se penchera d’abord sur la question de la neutralité en sciences sociales et sur les réponses qui y apportent respectivement les approches positiviste et marxiste. Ensuite on examinera la prétention à la neutralité de deux théories qui se disent neutres: la théorie fonctionnaliste et la théorie systémique. Finalement, on comparera les analyses que font respectivement la théorie pluraliste et la théorie marxiste de l’État démocratique dans la société capitaliste.

2. La seconde partie du cours se penchera sur certains aspects de notre système politique dans le but de mettre les deux théories à l’épreuve d’analyses concrètes de notre réalité politique. Parmi ces questions qui seront abordée:

Le rôle des médias de masse : remplissent-ils leur rôle qui leur rôle?

Le système d’éducation : remplit-il son rôle nécessaire à une démocratie?

Y a-t-il des limites aux revendications, même si légales et majoritairement appuyées, que notre système politique peut tolérer?

Le système fiscal correspond-t-il à la volonté majoritaire? Sinon, comment l’expliquer?

La tendance des gouvernements à appauvrir les programmes de protection sociale et les services publics correspond-t-elle à la volonté majoritaire? Sinon, comment l’expliquer?

Existe-t-il une alternative à notre système politique qui est qualitativement plus démocratique?